Salle C206 – Une salle de physique chimie différente​

/ Aménagement des espaces

Repenser les espaces scolaires à l’air du numérique pour travailler autrement

Un constat : La réforme du collège de 2016 a entamé une mutation profonde de l’enseignement, l’introduction de l’enseignement par compétences, la nécessité de permettre à chaque élève de progresser à son rythme tout en développant autonomie et ambition entraine une modification des pratiques didactique.

La personnalisation des apprentissages des élèves passe par des parcours différents, les élèves sont donc amenés à réaliser des actions différentes les uns des autres.

Apprendre est une activité, il faut donc rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages, ce qui s’accompagne d’un changement de posture de l’enseignant qui passe d’une situation de cours frontale à un accompagnement. Anciennement devant les élèves, la place du professeur est maintenant à côté d’eux pour accompagner les apprentissages et étayer par ses connaissances leurs parcours.

L’organisation spatiale de la classe (qui n’a guère changé depuis une centaine d’année) telle qu’elle est, est peu propice aux nouvelles situations d’apprentissage, en partie par son caractère figé.

Six besoins fondamentaux se dégagent d’un travail de Rosan Bosch sur l’organisation d’une salle de classe :

  • « La montagne » : désigne les espaces de communication frontale, une personne en face d’un groupe, avec un support pour accrocher ou montrer des éléments.

  • « La grotte » : désigne les espaces de travail individuel et concentré, séparés de leur environnement.

  • « Le feu de camp » : désigne les espaces de réunion, dans lesquels on peut former de petits groupes et discuter librement.

  • « Le point d’eau » : désigne les espaces de libre circulation facilitant les échanges informels.

  • « La pratique » : désigne les espaces dans lesquels on peut bouger, utiliser son corps, fabriquer.

  • « Les ressources » : comme pôle de connaissances avec manuels, accès à internet,…

Les nouveaux locaux devront faciliter les interactions (élèves/élèves, élèves/professeur), tout en fournissant un cadre agréable pour la co-construction des savoirs.

La difficulté dans le cas présent est donc de regrouper toutes ces fonctions dans un espace limité par les murs existant, tout en respectant les normes de sécurité (évacuation, expériences, etc.).

Le projet

Avec une modélisation en 3D, on s’assure que tous les éléments rentrent dans le cadre, un accès a été mis sur la maîtrise du budget également, les dépenses étant réalisées avec les fonds de réserve de l’établissement.

Quelques réflexions relatives à chaque zone :

A)  Bureau de l’enseignant, capable de soutenir un ordinateur portable connecté au vidéo-projecteur. Idéalement, le bureau sera prévu pour être utilisé debout.

B)  Espace de manipulation, l’organisation de cet espace permettra la manipulation simultanée de 5 à 6 groupes. Chaque paillasse est fixée au sol et une alimentation électrique est prévue sur chacune d’entre elle. On a évidemment réutilisé les paillasses déjà présentes dans la salle et placé celle-ci de manière à faire correspondre les arrivées électriques venant du dessous.

C) Quatre paillasses sont installées contre le mur. Ce qui pourra soit permettre l’installation de PC au fond de la salle ou à certains élèves de s’isoler du groupe pour un travail individuel.

D) L’un des maîtres mots étant la mobilité des élèves, l’utilisation de casiers pour y déposer les sacs et vestes leur permettra de gagner en mobilité, l’élève n’ayant que son classeur et sa trousse à déménager.

E) Le tableau de grande taille ou le tbi permettront aux élèves de réfléchir ensemble ou de présenter des exposés.

F)  La zone F est la partie la plus modulable grâce à un concept de tables personnels mais possédant une grande flexibilité d’association :

Le résultat

Claude Goetz – claude.goetz@ac-strasbourg.fr

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